Juillet 2017 - Creusement de la galerie de sécurité du tunnel du Siaix : dernière ligne droite

Dernière ligne droite, au sens propre du terme, car souvenez-vous : le chantier, démarré en avril 2016, a permis de creuser 520 m à partir de la tête amont (en l’occurrence la partie courbe de l’ouvrage). Depuis octobre 2016, le creusement s’effectue depuis l’attaque aval, effectivement en alignement droit ; Prés de 700 m ont déjà été réalisés de ce côté. Encore un dernier effort pour les 250 mètres restants, puisque la jonction est prévue pour octobre prochain !

Mais au fait, en ligne droite comme en courbe, en montée comme en descente, comment fait-on pour progresser dans la bonne direction avec précision et en aveugle ?

Tant que la galerie s’apparente à un long boyau souterrain sans débouché extérieur ou lien avec le tunnel routier, on ne peut se référer qu’à des points implantés au voisinage de l’entrée. Sur le chantier du Siaix, un géomètre travaille à plein temps pour le compte de l’entreprise et ses interventions sont aussi répétitives que celles d’un cycle de creusement.
Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le massif, le géomètre procède à l’implantation sur les piédroits de la galerie de points fixes. Il positionne ensuite un appareil laser dont la distance du faisceau par rapport à l’axe théorique de la galerie est connue.
Pour chaque volée de trois mètres environ, il procède alors aux tâches successives suivantes :

  • implantation au théodolite sur le front de taille d’un point de coordonnées X, Y et Z connues
  • alignement du rayon laser sur ce point
  • alignement d’un des bras du robot foreur sur ce rayon laser
  • à ce stade, le robot foreur connaît sa position par rapport à l’axe de la galerie. Il a en mémoire le plan de minage (70 trous repérés par rapport à l’axe) : les premiers forages peuvent commencer.

La détection d’une dérive est délicate lorsque l’on travaille ainsi "en antenne" en milieu souterrain. Le géomètre n’est réellement soulagé que lorsqu’il peut vérifier sa position à l’occasion du percement d’un rameau. Côté amont, au bout des 520 m de creusement, le débouché du rameau 5 a permis de constater que la dérive n’était que de quelques centimètres par rapport à l’axe théorique. Et pour se rassurer côté aval, avant le creusement complet des rameaux, un forage a été réalisé pour permettre une visée avec un point dans le tube routier. Mais pas vraiment de suspens de ce côté : on est effectivement en alignement droit et du fait de visées moins nombreuses et sur une plus longue distance, la précision est encore meilleure.

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